Mémoire(S)

Stochastic choreography

In Mémoire(s), hOrtAn unfolds a space where movement becomes raw material and trace turns into language. The artist releases a swarm of particles guided by invisible fields: some points attract, others repel, sketching a shifting cartography of impulses and resistances. From this stochastic choreography emerges a layered mesh of fragile lines and diffused halos — both vaporous and precise.

One can sense underlying networks, circles of influence reminiscent of topographic isohypses. Yet no stable territory emerges: space builds itself by successive aggregations and instantly unravels. The viewer is invited to reconstruct a provisional geography, perceiving zones of density, voids, and perturbations.

Here, hOrtAn continues a long-standing investigation: making the unpredictable dimension of computational systems perceptible, exploring an aesthetic born at the edge of algorithmic control and stochastic drift. The work resists fixity while offering the eye a single frozen image — a pause in motion, a memory of invisible flux

chorégraphie aléatoire

Dans cette nouvelle pièce, hOrtAn déploie un espace où le mouvement devient matière première et la trace un langage. L’artiste engage un essaim de particules guidées par des champs invisibles : certains points les attirent, d’autres les repoussent, dessinant une cartographie mouvante d’élans et de refus. De cette chorégraphie aléatoire naît un feuilletage complexe de lignes fragiles et de halos diffus, à la fois vaporeux et précis.On devine des réseaux sous-jacents, des cercles d’influence qui rappellent les isohypses des cartes topographiques. Ce n’est pourtant pas un territoire stable que l’on contemple : l’espace se construit par agrégations successives, se défait aussitôt qu’il s’esquisse. Le spectateur, lui, recompose mentalement une géographie provisoire, saisissant des zones de densité, des vides, des perturbations.

hOrtAn poursuit ici une recherche entamée depuis plusieurs années : rendre sensible la part imprévisible des systèmes computationnels, explorer l’esthétique qui naît à la frontière entre contrôle algorithmique et dérive stochastique. L’œuvre refuse la fixité, tout en offrant à l’œil une image figée — un arrêt sur mouvement, mémoire d’un flux invisible.